Début 2016 à Detroit, le Salon international de l’automobile ouvre ses portes. C’est la première fois que les nouveaux dirigeants de Volkswagen se présentent devant les acteurs majeurs du secteur automobile et la presse spécialisée nord-américaine depuis le scandale qui a éclaboussé la firme à l’automne 2015. Les arrangements de l’entreprise avec les législations européenne et américaine ne datent pourtant pas d’aujourd’hui. Contrairement aux premières déclarations imputant la fraude à une équipe restreinte d’ingénieurs, il apparaît qu’il s’agissait d’une politique systématique voulue par la direction du groupe. Depuis, l’action Volkswagen a chuté de façon vertigineuse. Et alors que le montant de l’amende infligée par les États-Unis s'élève à plus de 22 milliards de dollars, la firme est désormais visée par des enquêtes et des plaintes collectives dans plusieurs pays européens. C’est un coup dur pour l’industrie automobile allemande dans son ensemble.